Les commémorations

Chaque année, au mois de juin, l’Autriche et la Slovénie conviennent d’une date commune pour commémorer la libération du camp. Certains enfants et petits-enfants de déportés s’y rendent  chaque année, parfois depuis vingt ans ; des « petits nouveaux » viennent se joindre à nous régulièrement.  L’ambiance dans le groupe est chaleureuse et familiale, un peu comme si les liens tissés par nos anciens au Loibl-Pass se poursuivaient à travers les générations. Vous trouverez ici des photos de nos derniers « pélerinages ». N’hésitez pas à cliquer dessus pour les agrandir.

LES 78 ANS DE LA FIN DU CAMP – 10 JUIN 2023

Pour des raisons personnelles, Christian et moi avons choisi cette année de faire le trajet vers la Slovénie en voiture en passant par l’Italie, ce qui nous a permis de contempler de magnifiques paysages et vivre de beaux souvenirs. Dès notre arrivée en Slovénie le vendredi, nous nous sommes rendus au camp sud afin de déposer une bougie sur la stèle du crématoire.

Le samedi 10 juin au matin, nous avons rejoint en Autriche la délégation de l’Amicale de Mauthausen, ainsi que les officiels venus assister comme nous aux cérémonies du camp Nord.

Après nous être recueillis au pied du tunnel construit par nos Anciens au prix de tant de souffrances, nous nous sommes rendus au camp proprement dit :

À notre grand étonnement, l’ancien déporté de Dachau Ernst Grube a expliqué pendant son discours combien ce devoir de mémoire était important pour les rescapés de la Shoah et leur descendance (il y eut peu de juifs au Loibl-Pass). L’évêque de la cathédrale de Klagenfurt, Josef Marketz, a mis l’accent sur la dignité et la solidarité humaines. Le président de l’Amicale de Mauthausen, Claude Simon, a espéré que les frontières naturelles que sont les montagnes et les rivières deviennent un jour de simples chemins entre les cultures.

Côté Sud, nous avons croisé de nombreux officiels, notamment la Présidente de l’Assemblée nationale slovène, Urška Zupančič, le maire de Tržič, Peter Miklič, l’ambassadeur de Pologne en Slovénie, Krysztof Olendzki ainsi qu’un membre de l’ambassade d’Allemagne ; l’ambassadrice de France en Slovénie, Florence Lévy, retenue à Paris, a été représentée par un membre du corps diplomatique. Une délégation d’anciens combattants participait également aux cérémonies.

Les cérémonies slovènes sont émouvantes car les enfants de Tržič sont toujours invités à participer et à s’impliquer personnellement aux célébrations. Cette année, deux jeunes gens ont lu, en français et en slovène, des poèmes écrits par un ancien déporté.

La vice-présidente déléguée de l’Amicale de Mauthausen, Danyèle Régérat, (fille de Georges Rovet, Matricule 26812 au Loibl-Pass), a rappelé que les premiers déportés sont arrivés 80 ans plus tôt pour ouvrir le camp. Elle a également mis en évidence la solidarité d’une bonne partie du peuple slovène, notamment de personnes comme Janko Tišler et Mici Mally.

Après ces émotions, nous n’avons pas manqué de redécouvrir le musée de Tržič que sa directrice, Jana Babšek, et son équipe, ont entièrement transformé. Le résultat nous a enthousiasmés et fera l’objet d’un post ultérieur.

Les caprices météorologiques nous ont incités à décaler légèrement nos projets, et nous avons achevé cette matinée éprouvante par une après-midi au restaurant en compagnie de toute la famille de Janko Tišler. Puis, le soleil ayant réapparu, nous n’avons pas manqué de terminer les cérémonies par le cimetière, où nous tenons à rendre hommage aux Slovènes qui ont tant aidé nos déportés. Cette année, Janko Tišler aurait eu cent ans ; Christian et moi souhaitions marquer cet anniversaire et avons fait fleurir sa tombe. C’est avec émotion qu’avec sa fille Milica, et ses petites-filles Saša, Polona et Špela, ainsi que ses petites-filles Katarina et Brigita, nous avons déposé ce témoignage de notre gratitude et de notre admiration pour lui :

Nous avons également pensé à fleurir la tombe de Mici Mally, « la maman du camp » et n’avons pas oublié d’apporter une bougie à la résistante Zora Konič :

Il nous a été très difficile de quitter nos amis slovènes !

Le lendemain, Christian et moi nous sommes rendus aux puces dominicales de Ljubljana et avons passé d’excellents moments avec Dany et Philippe Colman :

L’après-midi, après avoir rejoint Marie et Alain Lavigne (fils de Jacques Lavigne, matricule 26965) à notre hôtel, nous avons choisi de repartir sur les traces des déportés. En effet, en 1947 s’est tenu à Klagenfurt le procès des SS du camp du Loibl-Pass, auquel 21 anciens déportés ont été autorisés à témoigner. La photo de groupe que nous possédions avait conservé des secrets, car nous n’avions pu identifier certains d’entre eux. Grâce à une longue recherche d’Alain Lavigne, qui fera prochainement l’objet d’un article dans ce présent blog, tous les témoins ont à présent pour nous un nom et un visage. Nous avons été nous recueillir devant le tribunal où s’est tenu ce procès obtenu de haute lutte :

Puis, nous avons retrouvé l’hôtel devant lequel la photo des 21 témoins de 1947 a été prise Les hôtesses d’accueil de cet établissement de luxe ont paru étonnées et intéressées par notre histoire. Malheureusement, l’hôtel a changé de propriétaire à plusieurs reprises et fait l’objet de nombreux travaux. La cuisine, que nous connaissions par une autre photo, a été démolie. Mais nous nous sommes fait photographier sur les lieux exact de la photo de 1947 :

Après ces merveilleux moments passés à refaire le Loibl et à parler du Loibl, nous avons dû nous séparer. Mais nous ne manquerons pas de nous revoir prochainement !

LES 77 ANS DE LA FIN DU CAMP – 11 JUIN 2022

Après deux longues années d’absence, une délégation a pu représenter la France aux cérémonies commémoratives. Christian et moi n’en avons pas fait partie. Heureusement, nos amies slovènes, Milica Ješe, la fille de Janko Tišler, ainsi que ses filles Saša, Polona et Špela, ont fidèlement participé aux hommages ; elles ont eu la gentillesse de nous faire parvenir un grand nombre de photos et de vidéos. Grâce à elles, nous avons eu un peu l’impression d’avoir été présents. Cliquez sur les photos pour avoir les commentaires et les agrandir !

Ce jour-là, la France était représentée par nos ambassadrices en Slovénie – Florence Ferrari – et en Allemagne – Anne-Marie Descôtes. Se sont joints à elles des membres des corps diplomatiques Polonais, Tchèque, Autrichien et Ukrainien.

Les commémorations ont commencé côté Nord du tunnel, en Autriche :

Le discours du président de l’Amicale de Mauthausen était consacré à la mémoire. Retraçant le parcours du grand écrivain Boris Pahor, ancien déporté et décédé le 30 mai dernier à l’âge de cent-huit ans (c.f. la section Actualités de ce site), Daniel Simon nous a rappelé la nécessité de ne pas célébrer uniquement la mémoire victimaire de la déportation, mais aussi celle des Triangles rouges, ces hommes qui ont résisté à l’occupant.

Les hommages à nos déportés se sont poursuivis en Slovénie, du côté Sud du tunnel qu’ils ont creusé :

Dans son allocution en Slovénie, le président de l’Amicale de Mauthausen, Daniel Simon, a rendu hommage aux Partisans et aux habitants de Tržič, comme Janko Tišler et Mici Mally, qui ont bravé tous les périls pour aider les déportés. Pour télécharger son discours, cliquez ICI

Les cérémonies au camp Sud ont fait l’objet d’un reportage de la télévision slovène, qui est en ligne sur Youtube. Vous le verrez en cliquant ICI.

Encore merci à Milica, Saša, Polona et Špela Ješe pour leur gentillesse et leur fidélité ! Nous espérons toutes les revoir prochainement !

LES 76 ANS DE LA FIN DU CAMP- 12 JUIN 2021

Cette année encore, la situation sanitaire ne nous a pas permis de participer physiquement aux cérémonies. Pourtant, grâce à Milica Ješe, la fille de Janko Tišler, nous étions présents d’une certaine manière. Nous avions organisé une collecte auprès des familles des anciens déportés Français au Loibl-Pass, à laquelle s’est jointe l’Amicale de Mauthausen, pour fleurir les camps Nord et Sud ; nous avons également fleuri les tombes de Janko Tišler et Mici Mally, deux personnalités slovènes auxquelles nos déportés devaient tant. Milica Ješe a fait l’intermédiaire entre le fleuriste (en Slovénie) et nous. Elle nous a également fait l’honneur de nous représenter officiellement, avec sa famille, au cours des cérémonies. Laissez-nous vous raconter en photos le résultat de cette jolie aventure qui a duré près de deux mois, a failli, pour diverses raisons, ne pas aboutir et qui, grâce à la solidarité et l’énergie de Milica, s’est parfaitement déroulée.

Gerbes_camps

La gerbe de fleurs et sa sœur jumelle portant la bannière de l’Amicale de Mauthausen, destinées à être déposées aux camps Nord et Sud au cours des cérémonies officielles.

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Celle-ci et sa sœur jumelle, pour fleurir les tombes de Mici Mally et de Janko Tišler

Le principal défi se jouait au camp Nord, où commençait la double cérémonie. Jusqu’au 10 juin 2021, pour pénétrer sur son sol, l’Autriche réclamait un confinement de dix jours. Depuis le 11 juin, des tests PCR suffisent. Cette mesure effectuée, Milica Ješe et sa fille Saša ont passé la frontière et rejoint le professeur Peter Gstettner, l’un des organisateurs des cérémonies en Autriche, ainsi que Manfred Morokutti, de l’association Mauthausen Komitee Kärnten.

Les cérémonies ont commencé au camp Nord un peu avant 9 heures par le dépôt de gerbes :

Départ

Départ du dépôt de gerbes en direction du tunnel.

La gerbe a été déposée au nom de l’Amicale de Mauthausen par Saša Ješe et Ute Bauer.

Départ_3

À gauche, Saša Ješe. À droite, le Pr. Gstettner. Ute Bauer se trouve entre les deux.

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Ute Bauer et Saša Ješe se recueillent.

Gerbes_2

Les gerbes déposées à l’entrée du tunnel, sous les plaques commémoratives. Pour ne pas oublier.

Après la cérémonie, les participants se sont retrouvés au camp sous une tente pour écouter le témoignage de Reginald Vospernik, 84 ans, Slovène de Carinthie, qui fut condamné aux travaux forcés avec sa famille par le Reich en 1942 ainsi que les discours de l’historien Martin Pollack et le témoignage de jeunes étudiants.

Gradins

Début des rassemblements sous la tente.

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Le camp Nord. Reconstitution de l’emplacement des baraquements

La cérémonie clôturée, certains Autrichiens ont passé la frontière pour participer à la commémoration en Slovénie.

Les sœurs de Saša, Špela et Polona, accompagnées de Brigita et Katarina, les deux filles de cette dernière, attendaient le petit groupe à proximité du camp Sud (entre la famille Ješe et le Ljubelj, c’est une histoire qui se joue depuis le berceau).

Elles ont commencé par déposer une bougie sur la stèle qui se trouve à l’entrée du camp, comme nous le faisons chaque année :

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Milica Ješe devant la stèle

Brigita

Brigita devant la stèle. La relève est assurée !

Elles ont également déposé une bougie devant la stèle érigée par des anciens déportés français près du crématoire :

Stèle

De gauche à droite : Špela, Saša et Polona

Puis, la cérémonie slovéne débutant, Milica, Saša et Polona ont déposé avec grâce la gerbe avec les personnalités au pied du monument J’accuse, sculpté par Boris Kolbe et inauguré en 1954 :

Dépôt_1
Dépôt_2

Pour regarder le dépôt de gerbes, cliquez  ICI

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De gauche à droite : Brigita dans les bras de Polona, Milica, Saša, Špela. Devant : la petite Katarina.

La cérémonie qui a suivi le dépôt de gerbes, et qui a été organisée par la mairie de Tržič, s’est déroulée à proximité du monument J’accuse et uniquement à destination d’un public invité. Le président de la République slovène, Borut Pahor, a fait une intervention, ainsi que Borut Sajovic, le maire de Tržič, puis ce fut le tour de l’ambassadeur d’Autriche en Slovénie et l’ambassadrice de France en Slovénie, Florence Ferrari. Enfin, Milica Ješe a lu devant l’assemblée le message de Daniel Simon, président de l’Amicale de Mauthausen. Le texte a été traduit en Slovène par Milica. La directrice de l’Institut français de Ljubljana, Isabelle Desvignes, avait transmis avant la cérémonie le discours français du président de l’Amicale de Mauthausen à l’ambassadrice de France afin qu’elle en prenne connaissance. Une ancienne déportée d’Auschwitz est venue témoigner de son expérience concentrationnaire. Chaque allocution était entrecoupée d’intermèdes musicaux. Une artiste slovène a même interprété en français la chanson Göttingen de Barbara.

Pour voir la cérémonie, cliquez ICI

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Petit moment de détente. Ute Bauer, Milica Ješe.

Ce 76e anniversaire a été l’occasion d’inaugurer de nouveaux panneaux explicatifs sur l’histoire du camp. Ils ont été écrits en coopération avec la mairie et le musée de Tržič, les ambassades de France, d’Autriche, d’Allemagne, de Pologne et de Russie et avec la modeste participation de Christian et Daphné.

À l’issue de la cérémonie, Milica et ses filles se sont rendues au cimetière de Trzič. Elles ont fleuri la tombe de Mici Mally, que les déportés surnommaient « la maman du camp ». Ce geste, effectué depuis des années par les déportés ou leurs descendants, perpétue le courage de cette femme pendant la guerre.

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Nous n’oublions jamais Mici Mally

Ensuite, elles ont posé la dernière gerbe de fleurs sur la tombe de Janko Tišler, à qui les déportés devaient tant :

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De gauche à droite : Saša, Špela, Milica et Polona.

Milica semblait très touchée de notre geste et nous en remercie dans cette vidéo, où elle s’adresse à nous tous en français. Vous pourrez lire la vidéo en cliquant ICI

[« Merci de garder la mémoire de mon père. Et j’espère vous revoir l’année prochaine»]

C’est nous qui vous remercions, Milica, Saša, Špela et Polona, ainsi que Katarina et Brigita, pour tout le temps que vous avez consacré à notre projet, pour votre présence et pour les photos et vidéos ! Il nous tarde également de vous revoir toutes l’année prochaine !

Pour finir, nous tenons à remercier particulièrement Jana Babšek, la directrice du musée de Tržič, qui a tenu, auprès des organisateurs de la cérémonie slovène, un rôle discret et efficace afin que Milica Ješe puisse faire partie de la cérémonie et lire le discours du président de l’Amicale de Mauthausen aux côtés des autres personnalités.

LES 75 ANS DE LA FIN DU CAMP – JUIN 2020

C’est le cœur bien lourd que notre délégation a dû renoncer à participer aux commémorations du 13 juin 2020 (c.f. la rubrique « Actualités » de ce présent blog),  qui n’ont pas été ouvertes au public en raison du contexte sanitaire. Fort heureusement,  la France et la Slovénie n’ont pas dérogé au devoir de mémoire. Le 13 juin dernier, donc, Florence Ferrari, l’ambassadrice de France en Slovénie, s’est associée aux commémorations auprès de Borut Pahor – le président de la République slovène – de Borut Sajovic – le maire de Tržič – et de délégations d’anciens combattants. Aux côtés de Klaus Riedel, ambassadeur d’Allemagne en Slovénie, Florence Ferrari a également déposé une gerbe en souvenir des déportés morts dans le camp.

Cérémonies_b
Cérémonies_c
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LES 74 ANS DE LA FIN DU CAMP – JUIN 2019

Le contexte des cérémonies était particulier cette année. D’une part, pour la première fois, Autriche et Slovénie, en désaccord sur une date commune de célébration, avaient organisé chacune sa propre cérémonie avec une semaine de décalage sans nous en avertir, obligeant notre délégation à se déplacer en deux fois. Claude et Sylvie ont donc assisté aux célébrations slovènes du 8 juin tandis qu’une petite troupe composée de Daniel Simon, le Président de l’Amicale de Mauthausen, Christian, Agnès, Madeleine, son accompagnatrice et Daphné s’est déplacée en Autriche la semaine suivante.

D’autre part, la situation politique en Autriche a également des répercussions au Loibl-Pass, dont certains vestiges avaient été noyés sous le béton à l’issue des cérémonies 2018 sans concertation (voir photos plus bas).

Heureusement, les cérémonies en Autriche nous ont paru être plus qu’une simple formalité. Ainsi avons-nous noté la présence de Guy Dockendorf, le président du Comité International de Mauthausen (C.I.M.) et celle d’une vieille dame, qui s’est longuement exprimée sur le sauvetage par ses parents de déportés évadés de Mauthausen. En outre, les discours étaient entrecoupés de chants interprétés par une chorale de jeunes et une chanteuse lyrique, ce qui donnait une note moins formelle, plus belle à la cérémonie.

Depuis le début des commémorations internationales, la langue des déportés est respectée pour être présente aux cérémonies. Était-ce un fait exprès ? Il a été impossible aux autorités autrichiennes de fournir à l’assemblée la traduction en allemand du discours de Daniel Simon alors qu’il avait pris soin d’en envoyer la traduction en allemand aux autorités autrichiennes avant notre venue… Pour regarder la vidéo du discours de Daniel Simon, cliquez Ici

Nous n’avons pas manqué de nous interroger sur la place qui est la nôtre au cours des commémorations et espérons marquer un coup l’année prochaine, où nous souhaitons être présents en nombre pour le 75e anniversaire.

La gerbe de l’Amicale de Mauthausen
Dépôt de la gerbe par la délégation française. Camp Nord.
Devant le tunnel côté Nord.
Guy Dockendorf, président du Comité International de Mauthausen (C.I.M.).
Texte écrit sur la tribune au camp nord

Malheureusement, les vestiges des baraquement ont été bétonnés à l’issue des cérémonies de 2018, officiellement pour des « raisons de sécurité » …

Camp Nord. La cuisine.

Comme nous n’avons pas assisté aux cérémonies slovènes, nous sommes allés voir le camp Sud, que nous avons même fait visiter à un pilote de ligne :

Dans la cuisine du camp Sud.
La stèle près du crématoire.

Nous n’avons pas manqué de nous recueillir au cimetière de Tržič sur les tombes des civils slovènes qui ont aidé nos déportés d’une manière ou d’une autre : Jože Mali, Mici Mally, Janko Tišler bien sûr. Nous n’avons pas oublié Zora Konič. Cette grande résistante slovène, emprisonnée à Begunje, avait aidé les déporté dès l’arrivée du premier convoi à la gare. Morte quasi-centenaire peu avant les cérémonies de cette année, sa tombe n’était pas complètement terminée :

Tombe de Zora konič
Tombe de Janko Tišler

Zora Konič avait une amie à Tržič, une jeune résistante appelée Boža Chaffin. Cette dernière connaissait assez bien le Loibl-Pass pour y être venue à plusieurs reprises avec son beau-frère,  le médecin du camp civil. Elle tomba amoureuse du beau François Chaffin, sur lequel les Allemands étaient précisément en train de s’acharner… François Chaffin revint en Slovénie après la guerre et ils se marièrent. Ils s’installèrent à Paris, puis en Gironde. C’est la raison pour laquelle madame Chaffin parle si bien notre langue. Après la mort de François, en 1989, elle retourna s’installer à Tržič (la fiche de François Chaffin se trouve dans la rubrique Parcours de vies de ce présent blog). L’une d’entre nous est allée visiter chez elle cette incroyable femme de 98 ans :

Nous sommes également partis à la recherche d’un tableau représentant notre tunnel et exécuté  en juin 1944 par un peintre du reich. Le tableau que nous recherchions était censé se trouver au musée de la chasse à Ferlach (Autriche). C’est du moins ce qui figure sur le site de ce musée : http://www.kulturdreieck-suedkaernten.at/Kulturstandorte/ferlach.html

Malheureusement, notre démarche fut vaine et personne au musée ne voulut (?) ou ne put nous renseigner. Nous avons cependant trouvé le lieu amusant :

Le porche du musée de la Chasse à Ferlach.
C’est ici ! Dans l’arrière-cour.
Le comité d’accueil était à la hauteur !

Bien entendu, nous nous sommes retrouvés avec plaisir. Rien de tel que des agapes tous ensemble pour nous remonter le moral, que ce soit en Autriche ou en Slovénie :

Impossible de résister au kremla rezina…

Voulant, comme l’année dernière, nous mettre sur les traces de la Brigade Liberté, nous avons vadrouillé du côté de Villach.

Dans la petite agglomération d’Unterbergen, non loin de Ferlach, l’auberge de Deutscher Peter fait figure de bijou romantique. Depuis le XVIe siècle, elle a dû voir passer beaucoup de monde ! Des lamas paissaient à l’entrée…

Attention, quand lama pas content…
Vue depuis la terrasse

Nous nous sommes quittés attristés par ce qui se passe en Autriche, mais bien décidés à être nombreux l’année prochaine et à rester cinq jours pour commémorer le 75e anniversaire de la libération du Loibl-Pass.


LES 73 ANS DE LA FIN DU CAMP – JUIN 2018

Notre formation était constituée cette année de douze habitués, tous descendants de déportés, dont  Daniel Simon, le Président de l’Amicale de Mauthausen. Les cérémonies commémoratives ont eu lieu le samedi 9 juin en Autriche et  en Slovénie.  Merci à Agnès, Catherine et Christian pour leur participation iconographique, et merci à tous d’être venus !

Les intempéries ont retardé de quelques heures l’arrivée de la première partie de notre groupe le vendredi 8 juin. Reportant notre habituel crochet vers le camp Sud, nous sommes passés directement aux choses sérieuses :

Premier dîner chez Ratz… On retrouve nos bonnes habitudes !
Comme il a plu des cordes, nous avons terminé le repas à l’intérieur…

Tout nous laissait croire qu’il nous faudrait affronter les éléments pour les commémorations du lendemain. Heureusement, la chance était avec nous et le soleil aussi ! Les cérémonies ont commencé côté autrichien à 9h :

Le tunnel creusé par nos Anciens nous attendait.
La délégation française devant le tunnel.
Une partie de la délégation française dépose la gerbe.
À proximité du tunnel.
Sur les vestiges du camp Nord.

Daniel Simon, le Président de l’Amicale, a rappelé le thème choisi cette année par le Comité International de Mauthausen ‘(CIM) pour les commémorations 2018 : exil et patrie. Il a souligné le délitement du socle démocratique de nos sociétés et le repli identitaire qui gagne nos frontières. Il a également rappelé la fraternité universelle des camps. Loin de rester dans le passé, les combats des amicales de déportés sont en lien direct avec l’actualité.

Allocution de Daniel Simon, Président de l’Amicale de Mauthausen.
Le public dans les tribunes.

Côté slovène, les commémorations sont toujours un moment festif. Elles ont commencé à 10h 30 et beaucoup de personnes sont venues.

Les porte-drapeaux
Le public dans les tribunes.

Les Slovènes ont interprété en français la chansons de Gilbert Bécaud « Quand il est mort le poète ». Nous avons été très touchés de cette attention.

Au cours de son allocution, notre Président, Daniel Simon, est revenu sur la formidable solidarité du peuple slovène envers les déportés, qui renvoie à l’actualité brûlante des migrants.  Il nous a mis en garde contre les antagonismes identitaires, qui remettent directement en cause la conscience d’universalité des anciens déportés ainsi que leur rêve de paix.

Dicours de Daniel Simon.
Daniel Simon et Madame l’Ambassadrice de France en Slovénie, Marion Paradas.
Le Président de la République de Slovénie Monsieur Borut Pahor
Au centre, Monsieur Borut Sajovic, le maire de Tržič.
Dépôt de la gerbe française au camp Sud.
À l’arrière : Madeleine Mathieu, veuve de Jean-Baptiste (matricule 26864).
Jacqueline et Thérèse, les nièce et cousine de Jean-Baptise Mathieu, fleurissent le monuement « J’accuse » de Boris Kolbe
Madeleine Mathieu  retrouve Zora Konič, ancienne partisane et résistante slovène.

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Le monument de Boris Kolbe est niché depuis 1954 au creux de cinq piliers symbolisant les montagnes entourant le camp.
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La stèle près du crématoire.
Le crématoire.

Toutes ces émotions nous ayant creusés et épuisés, un petit remontant s’imposait. Nous avons déjeûné à Podljubelj :

Le Kremma rezina, notre carburant annuel !

Nous avons poursuivi notre pélerinage  au cimetière de tržič, où reposent des Slovènes qui ont compté pour nos Anciens :

Tombe de Jože Mali, qui guida le jeune Jean-Baptiste Chevallier vers les Partisans lors de son évasion.
Nous n’avons pas oublié non plus Mici Mally, « la maman du camp » pour des déportés.
Ni Janko Tišler, qui prit également d’énormes risques pour les aider .

Ensuite nous avons retrouvé « notre » camp Sud, débarrassé des visiteurs du matin, pour nous replonger, à notre rythme, dans cet épisode de notre histoire familiale :

Nous plaçons des bougies dans des espaces qui nous touchent.
L’emplacement du Block 2 où sévit le Kapo Neunœuil, de sinistre mémoire.
Moment de recueillement dans les cuisines du camp.

Nous sommes également retournés sur les traces du château de Born, que les nazis avaient réqusitionné :

Une plaque a été apposée à la mémoire du baron Von Born, mort en déportation.
Les déportés passaient tous les jours devant l’égile Sankt Anna. Ils n’avaient pas le droit de se signer.
L’écrin de montagnes.

Le lendemain dimanche, une partie de notre groupe est restée en Slovénie. Nous avions besoin de décompresser et avons profité de Ljubljana, que nous apprécions beaucoup :

Il ne faut pas se laisser abattre !
Sur les quais, le soleil avait des rayons de gaîté.

Le lundi, nous avons repris notre bâton de pèlerin pour marcher en Autriche sur les pas de nos Anciens. Nous souhaitions retrouver l’endroit précis où les partisans yougoslaves ont libéré les déportés. En longeant la forêt d’où les Partisans ont surgi, nous avons pensé à ces femmes slovènes qui ont immédiatement soigné les plaies des déportés. Nous étions particulièrement émus, mais dans l’incapacité malheureusement de reconnaître certains lieux précis. L’un des déportés, Louis Balsan, s’était placé à la tête des 600 personnes qui n’avaient pas rejoint la Brigade Liberté, pour leur faire rejoindre Rosenbach et prendre un train afin d’être rapatriés plus rapidement à Villach. Sur la route, ils ont croisé la Popski Private Army (PPA), dirigée par le major Vladimir Peniakoff. Nous n’avons pas réussi à localiser le lieu précis de cette rencontre. Le temps a passé, changeant la topographie des lieux et rendant notre quête difficile. Les déportés ont ensuite vécu bien des aventures à la gare de Rosenbach, que nous racontons dans notre livre.

La gare… Nous y sommes…
Le temps s’est arrêté…

Nous nous sommes momentanément séparés. Le Loibl-Pass tisse des liens qui se poursuivent à travers le temps…

Rendez-vous en juin 2019 pour le 74e anniversaire !!!


LES 72 ANS DE LA FIN DU CAMP – JUIN 2017

Nous étions douze représentants de l’Amicale de Mauthausen, descendants, filleuls ou amis d’anciens déportés du Loibl-Pass, à participer aux commémorations de cette année, qui ont eu lieu le samedi 10 juin en Autriche (camp Nord), puis en Slovénie (camp Sud). Merci à Agnès, Catherine, Christian, Daphné et Martine pour vos clichés et merci à tous d’être venus.

Dès notre arrivée, nous avons tous souhaité nous recueillir au Ljubelj. En cette veille de cérémonie, il y avait peu de monde et beaucoup de calme autour de nous.

Le Block 2, camp Sud (Slovénie).
Au camp Nord, sous les ronces, des barbelés d’origine sont toujours visibles.
Le monument du camp Sud symbolise les montagnes qui l’entourent, donnant ainsi un aperçu du sentiment «d’écrasement» que pouvaient éprouver les déporté
Camp Sud (Slovénie). La stèle près du crématoire.
Une partie de notre petit groupe. Camp Sud.
Madeleine, l’épouse de Jean-Baptiste Mathieu, est fidèle au poste depuis plus de vingt ans.

Nous avons ensuite pris notre tout premier repas de groupe :

Le lendemain matin, samedi 10 juin, nous sommes partis commémorer le 72e anniversaire de la libération des déportés par les partisans de Tito.

Dépôt de gerbe de l’Amicale de Mauthausen au camp Nord (Autriche), à l’entrée du tunnel
Travail de mémoire au camp Nord.
Memorial _ Staphan Mathyus
L’Amicale de Mauthausen dépose une gerbe au camp sud.
Un ténor slovène a interprété un magnifique et bouleversant « Chant des partisans » en l’honneur des membres de la Brigade Liberté.

  

L’après-midi, nous nous sommes rendus au cimetière de Tržič pour nous rappeler la mémoire de Slovènes ayant joué un rôle particulièrement important auprès des déportés. Nous nous sommes également recueillis sur la tombe de Jože Mali, qui guida l’un des déportés évadés jusqu’aux Partisans.

Comme chaque année nous avons allumé une bougie sur la tombe de Mici Mally, « la maman du camp ».
Cimetière de Tržič. Tombe de Janko Tisler.

Le dimanche, notre groupe s’est séparé. Une fraction d’entre nous est partie en reconnaissance à Ljubljana :

Le dragon, emblème de la ville.

Puis, nous avons visité la sordide prison de Begunje, où de nombreux résistants à l’occupant nazi, hommes et femmes, ont été enfermés et torturés avant d’être fusillés ou déportés :

L’un des très nombreux graffiti incrustés dans   les murs des cellules. Prison de Begunje.
L’une des stèles représentant les résistants slovènes fusillés. Prison de Begunje.
Monuments dédiés aux résistantes  slovènes. Prison de Begunje.
Monument dédié aux résistants slovènes. Prison de Begunje.

Le soir, nous sommes allés à Tržič  sur les traces de la Brigade Liberté, qui y a défilé après sa libération :

Tržič 72 ans après le défilé de la Brigade Liberté.
Défilé de la Brigade dans les rues de Tržič.
(photo Jean Granger).
Tržič 72 ans après l’allocution de Maurice Colin sur le balcon de l’hôtel de ville.
Allocution des responsables de la Brigade Liberté sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Tržič (photo Jean Granger).
A Tržič, la maison de «la maman du camp», Mici Mailly, aujourd’hui.
Sur les murs de la ville.
A la découverte de Tržič.

Lundi matin, nous sommes partis à Bled-la-touristique,  où les membres de la Brigade ont, le temps d’une demi-journée, retrouvé leurs premiers instants de sérénité. Les lieux ont bien changé.

Bled est devenu le lieu d’entraînement de l’équipe nationale slovène d’aviron.

Après toutes ces émotions, nous avions besoin de décompresser. La bonne humeur et la convivialité étaient, comme le soleil, au rendez-vous.

Le fameux (au sens propre comme au figuré) gâteau de Bled, le kremna rezina.
À Bled, les glaces sont faites maison…
… Et on en a bien profité !

Rendez-vous l’année prochaine pour le 73e anniversaire !


JUIN 2016 – LES 71 ANS DE LA LIBÉRATION DU CAMP

Les commémorations du samedi 11 juin 2016 nous ont réservé quelques surprises, dont nous faisons état ci-dessous en photos… Notre groupe était composé de quatorze personnes ; trois d’entre elles venaient pour la première fois. Merci à Agnès, Daphné, Guy et Sylvie de nous avoir si gentiment confié leurs clichés ! Merci à tous pour ces moments vécus ensemble !

Après une première visite au camp Sud le vendredi soir,  nous sommes passés aux choses sérieuses en nous retrouvant (et en faisant connaissance par la même occasion) autour d’un dîner copieux :

Le lendemain, nous nous sommes rendus au camp Nord pour les cérémonies:

L’entrée du camp nord était ornée de sculptures un peu particulières…
Le mirador qui se dressait fièrement à proximité du camp n’était pas un essai de reconstitution historique mais un « joujou » du propriétaire du terrain, destiné à la chasse !

Le dépôt de gerbes est toujours un moment émouvant :

Une chorale chantait l’hymne officiel israélien… alors que les nazis n’avaient sélectionné aucun déporté juif au Loibl-Pass…
Discours de Daniel Simon, le président de l’Amicale de Mauthausen.

La cérémonie côté autrichienne touchant à sa fin, nous sommes partis au camp Sud. Un enfer pour nos Anciens dans un écrin de verdure :

Les cérémonies solovènes, beaucoup plus festives, ont été marquées par le cinquantième anniversaire du jumelage entre les villes de Tržič et de Sainte-Marie-aux-Mines.

Le public était au rendez-vous…

Une heureuse surprise nous attendait : du haut de ses 103 ans, Boris Pahor, grand écrivain de langue slovène et ancien déporté au Struthof (entre autres !), est venu sur la scène. L’auteur de Pélerin parmi les ombres s’est longuement adressé à son auditoire, dans sa langue natale pour commencer, puis… en français !

Boris Pahor, 103 ans, toute sa tête, toujours en résistance !

Cet homme extraordinaire a beaucoup insisté sur la nécessité du dialogue entre les nations. Il nous a également rappelé qu’il  ne fallait pas réduire la déportation à la Shoah et qu’il était important de  célébrer également la mémoire des « triangles rouges », les déportés politiques.

L’après-midi, nous nous sommes rendus, comme de coutume, au cimetière de Tržič pour rendre hommage aux personnes qui ont marqué la vie des déportés

Tombe de Janko Tišler.

Ces moments d’émotion passés, nous sommes partis faire un peu de tourisme. Après une visite de Bled (on ne s’en lasse pas !)…

… nous avons posé nos sacs à Radolvjlica, où nous avions rendez-vous avec Andrej Šumi et  sa fille, Tamara. La mère d’Andrej, Jelena Vilman, employée civile au Loibl Sud, a facilité l’évasion de trois déportés (pour plus d’informations, lisez notre livre…). Nous avons scellé cette rencontre frano-slovène au restaurant. Tamara et Andrej ont présidé notre tablée :

Le lendemain de ce jour mémorable, une partie de notre petit groupe est partie faire du tourisme à Ljubljana :

Déjeuner dans un jardin public.

La prison de Begunje, où tant de résistant(e)s slovènes ont souffert, était malheureusement close. Nous avons remis notre visite à 2017 :

Autour de la prison, des pavés rappellent la mémoire des résistants fusillés.

La tête pleine de rencontres et d’images, nous avons dû nous séparer jusqu’à 2017.


JUIN 2015 – LES 70 ANS DE LA FIN DU CAMP

Le 13 juin 2015, l’Autriche et la Slovénie ont célébré les 70 ans de la libération du Loibl-Pass. Autour de Daniel Simon,  le président de l’Amicale de Mauthausen, une trentaine de membres des familles d’anciens déportés étaient présents. Merci à Agnès, Jacqueline et Guy, Mathilde et Nicolas pour leur participation iconographique à cette rubrique !

La beauté du paysage ceignant le camp contraste incroyablement avec les horreurs qui s’y sont déroulées :

Les Karawanken depuis la chapelle Sankta Anna.
Les Karawanken depuis l’église sainte-Anne.
La chapelle Sankta Anna dans la montagne.
L’église sainte-Anne dans la montagne.
La chapelle Sankta Anna, actuellement en cours de rénovation. Les déportés passaient devant en se rendant sur le chantier.
L’église sainte-Anne, actuellement en cours de rénovation. Les déportés passaient devant en se rendant sur le chantier.
Le "château" de Born, réquisitionné par les Allemands, où travaillait Janko Tisler .
Le « château » de Born, réquisitionné par les Allemands, où travaillait Janko Tisler .

La veille des cérémonies officielles, Christian Tessier a organisé pour les familles une visite guidée des camps nord et sud :

Un petit groupe arrive au camp sud.
Un petit groupe arrive au camp sud.
Visite guidée du camp sud.
Visite guidée du camp sud.
Le crématoire au camp sud.
Le crématoire au camp sud.
La cuisine du camp sud. Des plaques sont érigées sur les murs en souvenir des autres camps de concentration.
La cuisine du camp sud. Des plaques sont érigées sur les murs en souvenir des autres camps de concentration.

Nous avons découvert le monument « J’accuse »  sculpté par Boris Kobe et inauguré en 1954 :

La statue est entourée de cinq piliers symbolisant les montagnes autour du camp :

L'une des cinq colonnes.
L’une des cinq colonnes.
Le tunnel, creusé avec le sang des déportés.
Le tunnel, creusé avec le sang des déportés.
Les vestiges du camp nord.
Les vestiges du camp nord.

Pendant ce temps, un groupe d’habitués est allé escalader les montagnes pour visiter un hôpital clandestin de Partisans, l’hôpital Franja :

Repaire des Partisans dans les montagnes. Les Partisans représentaient une menace pour les SS car ils pouvaient se cacher et surveiller discrètement le camp.
Chemin emprunté par les Partisans dans les montagnes.

Le samedi 13 juin, les cérémonies commémoratives ont eu lieu. Côté nord :

Camp nord. Pose de la gerbe de l'Amicale de Mauthausen portée par Nicole Pasquier et Jacqueline Crespy.
Camp nord. Pose de la gerbe de l’Amicale de Mauthausen portée par Nicole Pasquier et Jacqueline Crespy.
Allocution de Daniel Simon, Président de l'Amicale de Mauthausen.
Allocution de Daniel Simon, Président de l’Amicale de Mauthausen.
Allocution de M. Da Silva, ambassadeur de France en Autriche.
Allocution de M. Teixeira da Silva, ambassadeur de France en Autriche.

En Slovénie, une tente était installée à l’emplacement du Block 2 :

Camp sud. Les porte-drapeaux.
Camp sud. Les porte-drapeaux.

La stèle inaugurée par l’Amicale de Mauthausen en 1985 a été rénovée par l’Ambassade de France en Slovénie :

Dévoilement de la stèle rénovée.
Dévoilement de la stèle rénovée. MM. Pierre-François Mourier, Ambassadeur de France en Slovénie et Borut Pahor, Président de la République slovène
Dépôt de gerbes au monument slovène.
Dépôt de gerbes au monument slovène.

L’après-midi, nous sommes allés nous recueillir au cimetière de Trzic sur les tombes de Joze Mali, Mici Mally et Janko Tisler, qui ont beaucoup compté dans la vie du Loibl-Pass :

Le cimetière de Trzic, où la Brigade Liberté s'est rendue à l'issue du défilé de juin 1945.
Le cimetière de Trzic, où la Brigade Liberté s’est rendue à l’issue du défilé de juin 1945.
Joze Malli était le jeune civil qui a amené Jean-Baptise Chevalier dans le repaire des Partisans lors de son évasion.
Joze Mali était un jeune Slovène qui a amené Jean-Baptiste Chevallier dans le repaire des Partisans lors de son évasion.
La tombe de Mici Mailly, "la maman du camp" pour les déportés.
La tombe de Mici Mally, « la maman du camp » pour les déportés.
L'Amicale de Mauthausen allume chaque année des bougies aux couleurs de la France sur la tombe de Janko Tisler. Cet ingénieur civil a joué un rôle crucial pour la survie des déportés de notre pays.
L’Amicale de Mauthausen allume chaque année des bougies aux couleurs de la France sur la tombe de Janko Tisler. Cet ingénieur civil a joué un rôle crucial dans la survie des déportés de notre pays.

Rendez-vous l’année prochaine pour le 71e anniversaire !!!

Une réflexion sur “Les commémorations

  1. CHEVALLIER-POCHETON Catherine dit :

    J’essaie de me libérer tous les ans pour participer à ces commémorations en Autriche (Camp côté Nord) et en Slovénie (Camp côté Sud). Je tiens à emmener des jeunes (enfants, neveux, nièces, amis, …) afin de leur faire découvrir les lieux et ainsi matérialiser pour certains un peu plus ce qui est à leur programme scolaire, leur transmettre les souvenirs de nos anciens et partager les émotions.
    C’est un devoir de mémoire, une transmission essentielle.
    Merci pour ce blog enrichi de ces photos
    Catherine

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